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— Professeur Sacraint, que pensez-vous de Lakmé, l'opéra de Léo Delibes (1836-1891) ?

— Ouais, pas mal... mais c'est une œuvre de jeunesse. Lakmé juvénile, comme on dit.

— Merci, professeur Sacraint.

240110
     
     

     
     
 

— Professeur Sacraint, quelle est, selon vous, la pire des catastrophes naturelles ?

— La guerre, mon ami, la guerre est de loin la pire !

— Mais professeur, je vous parle de catastrophes naturelles... la guerre, avec ses canons, ses avions, ses blindés, tout son bazar technologique, vous trouvez cela naturel ?

— Et comment ! faut-il vous en faire la démonstration ?

— Professeur, je suis tout ouïe.

— Eh bien allons-y. Pour commencer, êtes-vous d'accord avec cette assertion que toute guerre, quelle qu'elle soit, est une complète absurdité ?

— Ça c'est bien vrai ! D'ailleurs on entend souvent dire « Quelle connerie, la guerre ! »

— Tout juste, Auguste ! Or, ici-bas, qui peut se targuer d'avoir le monopole absolu de la connerie, hein ? L'homme, évidemment (cela vaut bien entendu aussi pour la femme, je ne vais quand même pas me mettre à l'écriture inclusive – encore une belle connerie, soit dit en passant – ça me ferait mal aux seins !). L'homme, donc, dont la connerie lui est tellement consubstantielle que l'expression « bêtise humaine » est un pléonasme, l'homme qui, au fil des siècles et des millénaires, s'est toujours empressé de tuer, dominer, accaparer, détruire. À cette aune, la guerre n'est en fin de compte rien d'autre que la manifestation exacerbée de la connerie instinctive de l'homme, son « péché originel » en quelque sorte.
Conclusion : la guerre est incontestablement une catastrophe naturelle, d'autant plus déprimante quand on songe que si l'homme était seulement un tout petit peu moins con, celà lui permettrait de réaliser qu'il a tous les moyens à sa portée pour faire de cette planète un lieu où tout ne serait qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté... Ça ira comme ça, mon brave ?

— Euh... oui, merci, professeur Sacraint.

— Eh bien ouvrez les fenêtres et allez en paix*.

 

 

 

* Le professeur, resté très gamin comme tous les grands savants, s'offre ici une private joke phonétique.

220226
     
     

     
     
 

— Professeur Sacraint, le bruit court que vous vous inscririez en faux contre l'assertion universellement admise que « le risque zéro n'existe pas », pouvez-vous nous en dire plus ?

— Bien sûr que le risque zéro existe, et je puis vous en faire tout à l'heure la démonstration.

— Mais très volontiers...

— Rien de plus facile ! Prenons par exemple le cas de Donald T. : à votre avis, existe-t-il le moindre risque, aussi minime soit-il, que l'on puisse jamais apercevoir une lueur d'intelligence dans le regard de cet individu ?

— Ben ça non alors, y a pas de risque !

— Ah, vous voyez, vous en convenez vous-même, le risque zéro existe donc bel et bien. C.Q.F.D.

— Bon sang, mais c'est bien sûr, vous avez mille fois raison... Eh bien merci, professeur Sacraint.

— À votre service, mon brave.

210419
     
     

     
     
 

— Professeur Sacraint, que pensez-vous des réseaux sociaux ?

— Les réseaux zozos ? c'est pour les zozos !

— Mais, professeur, tout le monde, ou presque, s'y connecte en permanence...

— C'est ce que je viens de vous dire !

— Euh... hem... eh bien merci, professeur Sacraint.

201128
     
     

     
     
 

— Professeur Sacraint, êtes-vous un adepte du développement personnel ?

— Tout à fait !

— Pouvez-vous nous en dire plus ?

— Je regrette, c'est personnel.

— Euh... hem... eh bien merci quand même, professeur Sacraint.

190326
     
     

     
     
 

— Professeur Sacraint, que pensez-vous de Picasso, le peintre ?

— Picasso ? un charlatan rusé, prêt à tout pour se faire remarquer, allant même jusqu'à s'affubler d'un nom d'automobile, c'est d'un goût !

— Et Van Gogh ?

— Au fond du couloir, à droite. N'oubliez pas d'éteindre en sortant.

— Euh... je vous parle de Van Gogh le peintre, Vincent Van Gogh.

— Ah, pardon ! Van Gogh, en voilà un artiste, un vrai ! D'ailleurs le public, toujours prompt à encenser des idoles de pacotille (telles que Jeff Koons, par exemple), ne s'y était pas trompé, qui ne lui acheta pas une seule toile de son vivant.

— Merci, professeur Sacraint.

190222
     
     

     
     
 

— Professeur Sacraint, que pensez-vous du suicide ?

— Le suicide ? je me tue à le répéter : c'est une lâcheté !

— Merci, professeur Sacraint.

181123
     
     

     
     
 

— Professeur Sacraint, que pensez-vous des smartphones ?

— Les smartphones ? c'est pour les cons !

— Mais, professeur, tout le monde, ou presque, en possède un...

— C'est ce que je viens de vous dire !

— Euh... hem... eh bien merci, professeur Sacraint.

180611
     
     

     
     
 

— Professeur Sacraint, dans votre nouvel ouvrage à paraître prochainement aux éditions Parlamonk et dont le titre est, rappelons-le, De l'utilité de la langue de bois dans les démocraties, vous prenez courageusement la défense de pompeux cornichons tels que par exemple un philosophe autoproclamé doublé d'un comique involontaire dont par charité nous taisons ici le nom et même les trois initiales. Pouvez-vous nous en dire plus sur les motivations de votre recherche épistémologique ?

— Mon ami, c'est en vérité bien simple, car ma démarche se fonde sur cette seule motivation à la fois nécessaire et suffisante : l'effet plat, c'est beau !

— Euh... hem... l'effet plat, c'est beau... l'effet plat, c'est beau... je ne suis pas très sûr de.. ah mais oui, j'y suis ! très drôle ! Eh bien merci, professeur Sacraint.

170217
     
     

     
     
 

— Professeur Sacraint, selon vous, doit-on sucrer son café et mettre de l'eau dans son vin ?

— Pour le caoua oui, pour les canons non !

— Merci, professeur Sacraint.

160712
     
     

     
     
 

— Professeur Sacraint, sur la base des récentes recherches menées sous votre houlette au sujet de L'Enfer de Dante, pouvez-vous nous dire quelle est actuellement l'hypothèse qui prévaut quant à la raison pour laquelle Dante s'est arrêté au neuvième cercle ?

— Mon brave ami, Dante s'est limité à neuf cercles pour une raison fort simple : il ignorait l'existence du concept d'open space en général et du Saint-Georges Center en particulier, sinon, vous pensez bien qu'il aurait eu là un sujet en or pour créer un dixième cercle et qu'il ne s'en serait pas privé !

— Bon sang, mais c'est bien sûr ! Merci, professeur Sacraint.

160107
     
     

     
     
 

— Professeur Sacraint, que pensez-vous du pianiste et compositeur franco-polonais Frédéric Chopin (1810-1849) ?

— Chopin ? Ouais, pas mal... mais il aurait dû avoir un fils et l'appeler Jean.

— Ah bon, et pourquoi cela ?

— Ben, parce que si Jean Chopin... [le professeur s'interrompt subitement et éclate d'un rire démentiel] si Jean... ha, ha, ha !... Chopin... [il s'étrangle de rire et manque s'étouffer, les larmes aux yeux] il... aura... wouaaaaaaah ! affaire... ha, ha, ha !... aff... affaire à moi, ha, ha, ha !...

— ?...

— Ben ouais, si Jean... Chopin... si... j'en... chope un... vous pigez pas ?

— Euh... hem... ah oui, très drôle... eh bien merci, professeur Sacraint.

150915
     
     

     
     
 

— Professeur Sacraint, est-ce que l'électronique...

— Alors là, je vous arrête tout de suite ! La réponse est oui, sans doute, l'électro nique des millions d'imbéciles qui n'entendent rien à la musique et se borneront toujours à écouter de la merde au kilomètre sans même soupçonner l'existence par exemple de l'op. 133 de Ludwig van Beethoven ! Pffff ! L'électro ! Non mais où va-t-on, je vous demande un peu ! À la garde ! À la garde !

— Euh... hem... bon, eh bien merci, professeur Sacraint.

150811
     
     

     
     

 

— Professeur Sacraint, avez-vous testé le « truc efficace pour s'endormir » préconisé par la Dre B. Deslarzes dans le Courrier des lecteurs de la Tribune de Genève du 3 août 2015 ?

— Oui, en effet.

— Et qu'en pensez-vous ?

— Je serais bien en peine de vous le dire.

— Ah bon, et pourquoi donc ?

— Je me suis endormi pendant l'expérience...

— Eh bien, merci quand même, professeur Sacraint.

150804
     
     

     
     

 

— Professeur Sacraint, que pensez-vous du compositeur français Ernest Chausson (1855-1899) ?

— Chausson ? aux pommes !

— Merci, professeur Sacraint.

150716